photographies © Eric Saillet

[Approche HQE sur toutes les cibles]

Ce projet s’implante sur un territoire qui a connu de multiples évolutions: Plaine et rive de Seine, il sert successivement de gravière puis de décharge et enfin de base de loisirs. Ces mutations successives instaurent une sorte de précarité, du sol lui-même (mécaniquement inapte à recevoir des constructions), et du paysage général qui survit sur une fine couche de terre végétale…

Nous choisissons donc une réponse adaptée à ce contexte :

– tous les locaux dédiés au poney-club sont à ossature bois avec des fondations par colonnes balastées

– les bâtiments abritant la brigade équestre et les logements de fonctions sont eux implantés perpendiculairement au mur de clôture pour conforter la composition urbaine préexistante à notre intervention.

Cette approche constructive est associée à un montage à sec et à l’utilisation quasi exclusive de produits issus de la filière bois.

Poney-club et locaux d’accueil sur la base de loisirs du Port aux Cerises

Draveil (91)

Maîtrise d’ouvrageSyndicat Mixte de la base de loisirs du Port aux Cerises

Maîtrise d’œuvre :
Tectoniques /Jocelyne Duvert, architecte dplg (associée de la Sarl Tectoniques de 1987 à 2007) /
Gaudriot, Bureau d’études techniques / Axe-Saône, paysagistes

Programme : Manèges et carrières, équipements équestres, club-house, locaux de support logistique, logements de fonction et bureaux de la brigade équestre.

Calendrier : Livraison 2003 (chantier 10 mois).

Coût1,5 M €HT

Du point de vue climatique, le bâtiment possède un comportement « passif » susceptible d’améliorer le confort et de limiter les dépenses énergétiques. Citons par exemple :

– De larges débords de toiture qui protègent les façades (ils assurent leur pérennité et limitent les apports solaires en périodes estivales).

– Un dispositif de ventilation naturelle adaptée aux contraintes spécifiques des écuries (forte humidité qu’il faut évacuer sans créer de courants d’air sur les chevaux).

– La continuité de l’enveloppe assurée sans pont thermique.

– Des stores de protection solaire ou des volets pour les locaux les plus sensibles.

– La ventilation des panneaux pleins de façades (constitués d’un sandwich composite dont la peau extérieure est ventilée par une lame d’air de 3 cm derrière le bardage de bois).

– Un chauffage radiant eau chaude en plafond.

– Un niveau d’éclairement naturel important pour tous les locaux (notamment sanitaires, vestiaires et écuries).

– Un rafraîchissement naturel des locaux recevant du public notamment le Club House (traités en espaces traversant et destinés à être largement ouverts sur les deux façades Nord et Sud, avec une face chaude côté terrasse et une face fraîche côté grand manège).

– Une inertie très faible, appropriée à une forte intermittence de fonctionnement et une température de réduit basse la nuit.

En ce qui concerne les autres « cibles » de la démarche environnementale, citons notamment :

– Des délais de construction relativement brefs (10 mois pour l’ensemble), et un niveau de nuisance maîtrisé (par rapport à une filière classique). Toutes les parties en élévation sont préfabriquées en atelier (portiques et parois). Un simple montage est entrepris sur place.

– Une gamme de matériaux propres : outre l’usage majoritaire du bois, nous avons cherché à éviter les matériaux présentant un mauvais bilan QE ou un mauvais degré de récupérabilité (en vue d’un recyclage éventuel).

– Des fondations superficielles par semelles filantes ou appuis isolés en assise directe sur des sols rendus homogènes par colonnes ballastées. Cette technique permet de limiter les nuisances (par rapport à des pieux) et présente un bon bilan environnemental et économique.